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Mercredi (20/02/08)
Des bleuets
--> une autre histoire
Elle sentait la nourriture végétarienne, un mélange de pain de seigle et de laitue. Ce qu'elle aimait par-dessus tout, ce qui l'égayait, c'était le mois d'août et les bleuets.
Trouvé par Petit ange, à 13:52 dans la section des romans pour enfants.
Terminer le roman (ce qui reste + 5 et vous?)
Mercredi (18/04/07)
[de mo]
--> un autre, pour tea, et peut-être un peu pour le plaisir, aussi...
Les mots me fatiguent, m'épuisent.
Omniprésents, ils habitent l'air, le vent, les rayons du soleil. Où que l'on regarde, les mots. Tombent du ciel, remplaçant les flocons de neige. Soufflent, pourchassant le vent. Me font geler, cachant le soleil, interdisant l'été. Et toujours creux, et toujours faibles.
Pourtant, les gens les utilisent. Parlent, écrivent, chantent. Ne savent pas vivre sans mots, demandent les miens. Ne cessent de les demander, d'y porter attention, d'y croire. Ont besoin de mots, de mensonges. Ont besoin de la vie pleine de sons, d'un son quelconque. Et moi, j'en suis fatiguée. Plus qu'épuisée.
Ainsi, tout le monde me parle de liberté. Mais... qu'est-ce que la liberté? Une remarque dans leur agenda? Un rêve commun, confus? Une réalité que personne ne peut toucher, embrasser? Un des mots dépourvus de sens?
La liberté... Je me demande ce que c'est. Le jour où l'on peut respirer? La nuit où l'on peut chanter? La pierre, l'arbre que l'on peut caresser? Où réside cette liberté? Elle n'est qu'un de ces mots qui me font du mal. Un des cauchemars que l'on fait, éloigné de la réalité.
Le néant avale nos jours, nos mots, nos rêves parlant de liberté. Le néant de nos âmes, de nos êtres. Ce néant qui empêche les mots de dire.
On parle de l'espoir. J'espère, tu espères, il espère... Mais qui, en effet, espère encore?
Moi, je ne le fais pas. J'ignore l'espoir, tous les espoirs. Le vide l'a pris, l'a avalé, l'a anéanti.
Les gens qui me parlent de l'espoir, je les hais en les regardant. Mes yeux les haïssent en les écoutant.. Il n'y a rien à espérer. Il n'y a pas d'espoir. Ce n'est qu'un trait du passé, de ce passé que nous avons tué. Notre réalité étouffe les sourires, les lumières, les couleurs du papillon. Notre réalité ne permet pas d'espoir. Car l' « espoir », c'est seulement le mot, comme tant d'autres.
Et l'amour... Parlez-moi de l'amour. Chantez-moi l'amour. Peignez-moi l'amour. Je vous en prie. Je vous ordonne, montrez-moi l'amour!
Où se cache-t-il? Le plus beau de tous les sentiments, où est-il parti? Pourquoi? Étions-nous de ceux qui l'ont nié, qui l'ont chassé, qui l'ont étranglé? Ou était-ce un hasard? Un orage, un tremblement de terre, une bombe nucléaire?
Non, ne me croyez pas. L'amour certainement existe. Dans les yeux de vos enfants qui s'endorment dans la solitude, en tremblant. Dans les voix des voisins qui vous méprisent en vous flattant. Dans les caresses de vos amants qui rêvent de quelqu'un d'autre. Dans les propos des politiciens qui vous parlent de l'avenir en vous appelant à tuer le passé et le présent. Dans les boîtes de nuit où les filles vous regardent lascivement, vous touchent effrontément, et vomissent dès que vous leur tournez le dos, vomissent vos enlacements, vos unions, vos pénétrations.
L'amour?! Parlez-moi de l'amour. Chantez-moi l'amour. Peignez-moi l'amour. Je vous défie. Je vous en prie. Je vous ordonne, montrez-moi l'amour! Persuadez-moi que l'
« amour » n'est pas seulement un mot comme tant d'autres.
La paix me fait du mal. Et le bonheur, la vérité, l'humanité. Je voudrais que quelqu'un me persuade que ce ne sont pas seulement des mots comme tant d'autres...
Mais... il y a des moments où, subitement, tout le monde décide de se taire.

Trouvé par Petit ange, à 19:14 dans la section des romans pour enfants.
Terminer le roman (ce qui reste + 1 et vous?)
Samedi (14/04/07)
De la poussière plein les yeux
--> ou Elles
Et puis, rien.
Elles écrivent, dessinent des mots. Des mots trop faibles pour exprimer l'angoisse, la force des étouffements, des tremblements. Fument. Des cigarettes d'une qualité douteuse. Boivent. Du café, de l'alcool. N'importe quoi. Pour avoir l'air occupées, vivantes. Se promènent. De chambre en chambre, de chambre en chambre, de chambre en chambre. Prennent des livres, des lettres, des photos. Ne croisent pas d'odeurs dans cette promenade, ni de couleurs, ni de sons. Aucun point de repère, rien.
Et puis, de nouveau.
Elles se promènent. Cherchent. Se fatiguent. Recommencent. Pleurent, s'épuisent. Attendent, renoncent à l'attente. Espèrent, renient l'espoir. S'engloutissent dans l'absence de couleur, d'odeurs, de sons. S'abandonnent à la vie quotidienne, au vide de tous les jours. De temps en temps, (même trop souvent) elles courent vers le clavier, écrivent des phrases insensées, angoissées. Consientes que cette course n'apportera pas de changements, oubliant ce qu'elles voulaient dire, quittent cette place, partent. Pour fumer, pour prendre une autre tasse de café, pour toucher un livre, une lettre, une photographie, n'importe quoi. Partent. Pour se sentir vivantes. Pour se promener. De chambre en chambre, de chambre en chambre, de chambre en chambre. S'éloignent, prenant la direction de la vieillesse. Elles. Mes mains, si jeunes et si fatiguées.


Trouvé par Petit ange, à 14:34 dans la section des romans pour enfants.
Terminer le roman (ce qui reste + 4 et vous?)